Michel Blazy propose au Temple du Goût une immersion dans un espace envahi par le charbon et la végétation, qui pourrait être une extension de son atelier.
Il y montre un écosystème composé de plusieurs œuvres plantées, certaines datant de plus de vingt ans. Cette notion d’écosystème – unité naturelle se composant de parties inertes et d’autres vivantes dont les effets réciproques forment un système stable – est au fondement des œuvres de l’artiste, qui les conçoit dans son atelier, comme un laborantin observant chaque jour leurs transformations.
C’est ainsi qu’on trouve au Temple du Goût des essences endogènes de son jardin semées dans du charbon de bois, des éléments bureautiques (imprimante, ordinateur ou téléphone) colonisés par des plantes, un figuier et un avocatier défiant les règles de croissance en se développant de manière horizontale dans des pots renversés. Michel Blazy montre également pour la première fois ses expériences avec l’herbe à éléphant (Miscanthus) dont le système racinaire en rhizome se développe de manière impressionnante. Enfin, dans le prolongement de l’œuvre Acqua Alta présentée à la dernière Biennale de Venise, il présente Acqua Nantes, une pile d’impressions d’images issues du #placeroyale au-dessus de laquelle un lent goutte-à-goutte fait disparaître l’image de la fontaine.
