Étudiante aux beaux-arts de Nantes, Ariane Darpy pratique le dessin et la peinture. La délicatesse et la finesse de ses traits soulignent la poésie de ses œuvres. Afin de ponctuer le Campus Créatif, Le Voyage à Nantes propose à cette jeune artiste d’imaginer un projet éphémère qui invite les visiteurs à pénétrer dans les établissements.
L’artiste peint des arbres à même l’asphalte. Elle les invite à reprendre leur place, à s’étendre de toutes leurs possibilités colorées sur le bitume gris. Les arbres qui auraient pu pousser à ces endroits prolifèrent, déploient leurs possibilités, leur générosité et les mystères qu’ils recèlent. Intitulées « Arborescences », les fresques ne sont pas qu’un chemin tracé, prédéterminé. Les ramifications infinies des arbres sont d’apparence aléatoire : faites d’entrelacs et de connexions inextricables.
Devant l’entrée de l’école des beaux-arts, l’artiste entremêle de multiples essences d’arbres au travers des 4 saisons qui symbolisent les diverses pratiques artistiques qu’elle côtoie au quotidien aux beaux-arts. C’est ici que se trouve le corps de l’arbre qui fait la liaison entre les racines de l’École de design et la cime située sur le toit de l’École d’architecture.
Le toit de l’École d’architecture est le seul emplacement de ce projet qui se situe en hauteur. Ariane a souhaité peindre un angle de vue différent, peu commun, celui d’une cime d’arbre. La saison de floraison des magnolias est éphémère. L’artiste propose de faire perdurer cette fleur épaisse, symbole de pureté, jusqu’à la fin de l’été. Dans le foisonnement de cette végétation, les fleurs blanches se réveillent timidement. Cachées derrière les branches, elles se rencontrent, se superposent parfois.
À l’entrée de l’École de design, l’artiste imagine le coeur d’un système racinaire, le point de départ duquel se déploient des racines qui sillonnent le long du trottoir. Les rhizomes viennent chercher le visiteur pour l’emmener jusque dans l’enceinte de l’école.