En écho à son exposition au Temple du Goût, Isaac Cordal s’approprie la place du Bouffay.
Mises en scènes dans la réalité de la ville, ses sculptures composent une armée de figures solitaires et mélancoliques évoluant au sein d’un univers bétonné dans lequel une touffe d’herbe ou une flaque d’eau deviennent les fragiles fragments du monde naturel.
Sur cette place du Bouffay au caractère minéral, au sein d’un quartier faisant l’objet d’une rénovation urbaine, Isaac Cordal choisit d’implanter une île de gravats issus de bâtiments détruits dans d’autres endroits de la métropole.
Des centaines de sculptures de l’artiste évoluent dans cette ruine contemporaine, témoins du caractère éphémère des constructions humaines. L’installation impressionne autant qu’elle incite à la déambulation, à la recherche du détail, au parcours méditatif.