Statue réalisée par Maya ENEVA et les équipes de Cellule B, sculpteurs à Nantes
Chaque jour, nous passons à côté d’elles, sans les observer, sans comprendre ce qu’elles nous disent, ce qu’elles imposent et signifient. Pourtant, les statues font partie intégrante de notre décor quotidien.
Dressées sur les places, dans les parcs ou sur les édifices publics, elles nous observent et nous transmettent des messages et des valeurs que les Hommes leur ont conférés.
Qu’en serait-il si ces allégories et statues pouvaient quitter leur pose stylisée, retourner à une vie ordinaire soustraite de toute dimension symbolique ; et que ces habitantes de nos villes venaient perturber nos repères et notre quotidien ?
Rompu à l’exercice du Voyage à Nantes, avec Tissus urbains lors de l’édition 2012 et Viva Las Vegas en 2014, Olivier Texier se prête une nouvelle fois au jeu en travaillant autour de quatre statues présentes dans l’espace public nantais.
Dans un jeu de « copie » à l’échelle 1, armé de son crayon et accompagné d’une troupe de sculpteurs, Olivier Texier libère les généraux Cambronne et Mellinet de leur pose martiale. Il offre aux allégories féminines de Nantes et de la Loire l’opportunité de descendre de leur fontaine monumentale de la place Royale, et de partir à la découverte d’une ville et d’un fleuve qu’elles incarnent depuis bientôt 160 ans.
Statue du général Cambronne (1847), Cours Cambronne
Jean-Baptiste Joseph Debay (fils aîné), bronze, fondeur : Quesnel — Paris
Érigée au centre du cours qui porte aujourd’hui son nom – après une succession de dénomination en fonction du régime politique en place « cours de la République », « cours Impérial » ou encore « cours Henri IV » –, la statue du général Cambronne représente le « grand homme » en tenue d’officier de la garde impériale. Le général y tient son épée de la main droite et la hampe d’un drapeau avec un aigle de l’autre (soulignant la fidélité de Cambronne à l’Empire), enjambe une pièce brisée de canon et s’élance vers l’ennemi avec détermination. Plus que le fameux « mot de Cambronne », on lui doit la célèbre formule : « La garde meurt mais ne se rend pas ».
En savoir plusOLIVIER TEXIER EST NÉ EN 1972 À NANTES,OÙ IL VIT ET TRAVAILLE. IL A COLLABORÉ AVEC LA QUASI-TOTALITÉ DES ÉDITEURS DE BD FRANCOPHONES, DES REQUINS MARTEAUX AUX ÉDITIONS DELCOURT, EN PASSANT PAR CORNÉLIUS ET LE DERNIER CRI.
Des histoires de statues
dans l’espace public de la ville de Nantes.