Vincent Olinet situe ses sculptures, installations et vidéos dans des dispositifs immersifs dont les thèmes centraux sont l’écoulement du temps et le rapport à l’espace. Alors que l’ensemble de son œuvre s’inscrit dans la continuité des natures mortes des maîtres flamands du 17e siècle, le visiteur est confronté à des objets aux allures baroques et exubérantes, dont le fini est toujours approximatif, le raffiné en déperdition, les canons de beauté classiques non respectés.
Dans le bassin du canal Saint-Félix, Vincent Olinet installe Pas encore mon histoire. Avec ses colonnes aux tons rose poudré, ses dorures, ses coussins, drapés, satins, dentelles et perles brodées, l’œuvre imite le traditionnel lit à baldaquin rappelant le confort et le luxe d’une époque révolue. Pourtant, bien qu’il semble tout droit sorti d’un conte de fées, ce mirage inaccessible, flottant et halluciné, vogue quelque peu oublié sur les eaux de l’Erdre.